Réagir à bon escient et non par réflexe
Il nous arrive, à tous et toutes, de réagir par réflexe plutôt que de prendre un peu de temps pour réfléchir auparavant. Il est vrai que souvent, nous sommes face à des situations qui demandent une action rapide, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps à la réflexion. Pourtant, dans chaque cas, il est toujours possible de prendre une bonne respiration avant de répondre, de demander quelques secondes avant de donner une réponse, de proposer quelques jours, quelques heures avant de prendre une décision qui va engager un processus. Réagir à bon escient et non par réflexe demande que l’on entre dans un exercice régulier. Voici quelques exemples :
Papa vient de rentrer du travail, il a eu une journée éprouvante, il ne désire qu’une chose : rester tranquille. Il y a de forte chance qu’il aille dans le sens de la demande de son fils, ne serait-ce que pour avoir la paix. Il va donc réagir par réflexe, sans prendre le temps de demander à son épouse ce qu’elle a répondu.
Cet ami, cette amie, vous l’aimez bien, vous n’avez pas envie de le/la décevoir, en plus, vous lui avez souvent dit que vous aimiez le théâtre. Par réflexe, vous acceptez sa proposition, sans prendre le temps si cela vous fait vraiment envie.
L’option normale serait de demander la raison de cet emportement, d’essayer de comprendre le message, de se remettre en question. Il faut donc pouvoir prendre un peu de recul et s’interroger avant de répondre, est-ce vrai, est-ce faux, est-ce pas tout à fait vrai … avant de répondre.
Souvent, le temps de la réflexion n’est pas au rendez-vous. Vous agissez face à l’urgence, vous ne voulez pas passer pour une personne sur qui on ne peut pas compter, donc vous acceptez sans demander de réfléchir à la proposition. Je vous laisse trouver d’autres situations qui vous sont arrivées ces dernières semaines, je suis certaine que vous allez en trouver quelques-unes. |
/image%2F0991047%2F20150325%2Fob_9115c9_trouver-le-chemin-de-l-interiorite.jpg)
C’est par habitude que nous réagissons par réflexe. Nous n’avons pas appris à prendre un peu de recul face aux multiples sollicitations qui nous sont faites au quotidien : celles de notre entourage, de nos amis, de nos collègues …
« Confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix: combattre; ne rien faire; fuir». Henri Laborit La réaction par réflexe peut vous conduire à adopter un de ces choixLes exemples pris dans cet article ne sont pas des épreuves, il y a simplement un lien que nous pouvons faire en regardant nos réactions faites par réflexe. Combattre ... Ce n'est pas se battre contre, mais plutôt : faire face, affronter, se confronter, traverser ... Il y a maintes situations face à lesquelles il pourrait être judicieux de prendre un peu de recul, de regarder ce qui est en jeu, d’entrer dans une compréhension de tous les éléments. Reprenons l’exemple de l’invitation au théâtre, que serait cette action : combattre ? C’est se poser les bonnes questions. Oui, j’aime le théâtre, mais, si je regarde mon emploi du temps, je vois que j’ai une réunion la veille, une journée importante le lendemain, un week-end qui s’annonce chargé. Je ressens un besoin de repos. J’ai tellement de sommeil en retard qu’il me faut une bonne nuit de sommeil si je veux vraiment être présente pendant le week-end. J’aime la personne qui me demande de l’accompagner, ça me ferait de la peine de la décevoir. Je dois donc combattre le risque qu’elle soit déçue par mon refus, combattre ma tendance à vouloir faire plaisir à tout prix. De là je peux donner une réponse qui me laisse en paix. Ne rien faire ... C'est autre chose que la fuite. C'est dans un certain sens, une soumission à une réalité qui nous dépasse, à un inconscient qui est profondément enfui (en fuite...) ou à une paralysie du réflexe de vie ... Dans les discussions épineuses de couple, c’est souvent l’attitude qui est adoptée : Faire comme si nous n’avions pas entendu, entrer dans le jeu de l’autre sans se mouiller, attendre que l’orage passe. Nous ne réagissons pas alors que nous devrions réagir. La fuite ... bien souvent, celle qui nous vient automatiquement. Il y a plusieurs manières de fuir. Certaines d'entre elles ne semblent pas, à première vue, une fuite. Le papa cité ci-dessus ne dirait pas qu’il adopte la fuite face à la question de son fils. Il a simplement envie d’avoir une soirée tranquille. D'autres sont plus conscientes et sont choisies non pas en fonction de la réalité mais parce que vous avez peur, parce que nous ne savez pas comment vous en sortir, parfois, simplement parce les enjeux sont à vos yeux beaucoup trop importants. C’est ce qui se produit lorsque nous ne désirons pas décevoir l’autre, lorsque nous voulons sauvegarder une apparence. Nous n’entrons pas dans le vif du sujet. Apprendre à réagir sainementNe rien faire, adopter le mouvement de la fuite, ce n’est pas, vous l’avez compris, réagir sainement. Voici quelques exercices que vous pouvez faire à chaque fois qu’on vous sollicite, qu’on demande votre avis :
Je vous souhaite une très belle journée. A bientôt. Merci beaucoup de partager cet article autour de vousMerci de partager cet article sur Twitter, sur Facebook ou chez Google+. Si vous l'avez trouvé constructif, bien sûr ! En savoir plus sur le monde de vos émotions ?
Procurez-vous dès aujourd’hui le guide : La météo des émotions
Vous le trouverez en ligne, plus exactement ici : www.morebooks.de/store/fr/category/psychologie-pratique/33/6/cn,fr/16_by_title_ASC Ou en passant par le lien suivant : www.editions-vie.com/catalog/details//store/fr/book/978-3-639-82957-0/la-météo-des-émotions |